Paysagiste : découvrez le métier, les études et le salaire

Paysagiste : découvrez le métier, les études et le salaire

Le métier de paysagiste a évolué bien au-delà de la simple floraison des carrefours. Véritable architecte des espaces verts, le paysagiste mobilise sa créativité pour transformer nos villes et campagnes. Sa mission ? Améliorer notre cadre de vie en intégrant des éléments naturels dans des environnements urbains et ruraux. Acteur clé dans la planification urbaine, il participe à des projets de grande envergure, tels que la construction d’autoroutes ou de lignes de TGV, où son expertise en intégration paysagère est essentielle. Cette profession combine esthétique, technique et respect de l’environnement, jouant un rôle déterminant dans la promotion de la biodiversité et du bien-être des citoyens. Métier, études, salaire… Voici tout ce que vous devez savoir sur le paysagiste.

Le métier de paysagiste : en quoi ça consiste ?

Comme nous l’indique ce paysagiste à Créteil, le métier est celui d’un expert sollicité par les maîtres d’ouvrage, les élus et les dirigeants d’entreprises. Il réalise une analyse paysagère approfondie des sites, diagnostiquant les potentialités et les contraintes.
Ses recommandations techniques sont précieuses pour concevoir des solutions adaptées aux spécificités de chaque projet, assurant une symbiose entre l’intervention humaine et le milieu naturel.

De la phase de conception à la réalisation et au suivi des chantiers, le paysagiste intervient à chaque étape. Il produit des documents de pré-projet et de projet finalisé, comprenant des croquis en perspective, des plans d’aménagement détaillés et des esquisses techniques.

Ces représentations visuelles, alliant précision et esthétique, sont essentielles pour communiquer ses idées et garantir la faisabilité des projets.

La dimension administrative du métier de paysagiste est substantielle : il rédige les documents nécessaires aux appels d’offres, aux engagements contractuels et aux clauses particulières.
De plus, il doit définir les pièces techniques, telles que les plans de terrassement, les réseaux d’irrigation et les infrastructures de plantation, afin de garantir la réalisation conforme des projets.

Quelles sont les compétences requises ?

Le métier de paysagiste peut être vu sous 3 aspects.

Architecte d’espaces verts

La maîtrise des techniques de conception d’espaces verts et de l’utilisation des végétaux est indispensable. Le paysagiste doit également posséder des compétences en architecture, travaux publics, génie civil et horticulture.

Des connaissances en maçonnerie, électricité, plomberie et hydraulique sont parfois nécessaires, ainsi qu’une grande rigueur dans la rédaction des documents et l’utilisation de logiciels de dessin assisté par ordinateur (DAO).

Un esprit ouvert

Le paysagiste doit être expert en physiologie végétale et botanique, tout en intégrant les dimensions culturelles, historiques et sociales des espaces à aménager.

Il doit savoir composer avec les aléas des milieux vivants et rester adaptable face aux changements imprévus.

Créativité réaliste

Artiste dans l’âme, le paysagiste garde cependant les pieds sur terre car il doit prendre en compte la nature des sols, le climat, et les contraintes budgétaires.

Les négociations avec la clientèle sont critiques pour remporter des marchés et quelques notions juridiques avec une bonne connaissance des procédures administratives peuvent également s’avérer utiles.

Où exercer sa profession ?

Le paysagiste alterne entre le travail en bureau et les déplacements sur le terrain. Dans son bureau, il planifie, conçoit et dessine, tandis que sur le terrain, il effectue des relevés topographiques et évalue les sites des projets.

Les agences de paysagisme, généralement petites, comptent souvent moins de dix salariés, et nombreux sont les paysagistes qui exercent seuls ou en binôme. Le travail indépendant exige une gestion rigoureuse du temps, avec un tiers consacré aux démarches commerciales, un autre à la gestion administrative, et le dernier tiers aux projets d’aménagement.

Dans les grands projets, le paysagiste collabore étroitement avec des architectes, des urbanistes et des ingénieurs. Pour la création de jardins privés ou d’espaces verts publics, il s’entoure de spécialistes en végétaux, tels que des horticulteurs, des pépiniéristes et des jardiniers.

Quelles études pour devenir paysagiste ?

Après le baccalauréat, les aspirants paysagistes peuvent se diriger vers des formations spécialisées qui durent généralement trois ans pour obtenir le Diplôme d’État de paysagiste, accessible par concours après deux années d’études supérieures.
Ce diplôme de niveau bac +5 forme les étudiants à la maîtrise des techniques de conception paysagère et à l’utilisation des végétaux, tout en intégrant des connaissances en architecture et en urbanisme.

Les formations de niveau bac +5 offrent une spécialisation approfondie dans le domaine du paysage. Parmi les diplômes les plus reconnus, on trouve :

  • Diplôme d’ingénieur de l’Institut Agro Rennes-Angers : Ce cursus de cinq ans offre une spécialisation en paysage, combinant des enseignements en agronomie, écologie, et aménagement du territoire, ainsi que des projets de terrain et des stages en entreprise
  • Diplôme d’ingénieur de l’Institut supérieur d’agriculture – JUNIA, spécialité paysage : Cette formation de cinq ans intègre des cours d’ingénierie paysagère, de génie civil, et de gestion de projets, avec une forte composante en sciences du végétal et en technologies de l’environnement
  • Paysagiste concepteur : Ce diplôme prépare les étudiants à la conception et à la réalisation de projets paysagers complexes, en mettant l’accent sur l’innovation, la durabilité, et l’intégration des espaces verts dans les contextes urbains et ruraux

Paysagiste, une demande croissante

L’engouement croissant des citadins pour les espaces verts et la nature stimule la profession de paysagiste. Depuis une quinzaine d’années, la législation exige que tout projet architectural intègre des représentations visuelles, telles que des dessins et des photos, pour illustrer comment le bâtiment s’harmonisera avec son environnement immédiat.

Cette obligation légale génère une demande soutenue pour les compétences des paysagistes, offrant ainsi des perspectives d’emploi stables et diversifiées.

Secteurs d’activité

Les paysagistes peuvent choisir d’exercer leur métier de manière indépendante ou comme salariés dans des agences privées. La fonction publique constitue également une voie de carrière intéressante, offrant des débouchés variés au sein des collectivités territoriales.

Le secteur parapublic, représenté par les Conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE), propose des opportunités supplémentaires. Ces organismes départementaux, initiés par les conseils généraux et présidés par des élus locaux, jouent un rôle clé dans la planification et l’aménagement du territoire.

Le titre de paysagiste englobe une diversité de professionnels aux parcours variés : ingénieurs en agronomie, horticulteurs, pépiniéristes, spécialistes de bureaux d’études d’aménagement, ou encore installateurs de terrains de sport et d’équipements de jeux.

Revenus et salaires

Les revenus des paysagistes varient en fonction de leur statut et de leur clientèle et par exemple, en libéral, les entrées d’argent dépendent largement de la capacité du paysagiste à se constituer une clientèle fidèle et à décrocher des marchés importants tout en étant cohérents face aux tarifs moyens pratiqués par les artisans.

Dans les collectivités territoriales, les projets sont soumis aux budgets alloués par la structure, ce qui peut entraîner des variations salariales.

Dans le secteur privé, les rémunérations commencent à environ 2080 euros brut par mois et peuvent atteindre jusqu’à 2910 euros brut pour un urbaniste-paysagiste. Pour un ingénieur territorial de catégorie A, le salaire initial est d’environ 1827 euros brut par mois.