DPE : comment 11% des logements classés G ont réussi à gagner 3 ans sur l’interdiction de location?

DPE : comment 11% des logements classés G ont réussi à gagner 3 ans sur l’interdiction de location?

Le secteur de l’immobilier est en perpétuelle évolution, et les dernières nouvelles apportent un souffle d’espoir pour certains propriétaires. Dans les lignes qui suivent, une lumière sera jetée sur un récent ajustement des critères du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), qui pourraient bien changer la donne pour nombre de biens immobiliers. Découvrez comment un simple recalcul pourrait repousser l’échéance de mise aux normes pour des milliers de logements, et pourquoi les détenteurs de biens en copropriété pourraient tirer leur épingle du jeu. Le compte à rebours pour la rénovation énergétique gagne du temps, mais pour combien de propriétés et à quelles conditions ?

Une révision du Diagnostic de Performance Énergétique

Un revirement inattendu a marqué le début de cette année pour les logements les moins performants sur le plan énergétique.
En effet, une nouvelle méthode du calcul du DPE a été dévoilé, apportant une bouffée d’oxygène aux propriétaires de logements étiquetés G, la note la plus basse traduisant une très faible efficacité énergétique. Jusqu’à présent, ces habitations étaient destinées à être interdits sur le marché locatif dès 2025, condamnées à l’inoccupation pour leur manque d’éco-responsabilité.

Selon les directives récentes, les logements de petite superficie, spécifiquement ceux ne dépassant pas 40 mètres carrés bénéficieront désormais d’un coefficient de modulation avantageux.
Cette modification dans l’évaluation de leur performance énergétique implique qu’environ 11% de ces unités classées G pourraient voir leur statut basculer vers un F plus tolérable. En chiffres absolus, ce sont près de 100 000 logements qui voient ainsi leur interdiction de location repoussée de trois ans, jusqu’en 2028.

Les copropriétaires : les nouveaux favoris du dispositif DPE

Le changement de calcul du DPE apporte également son lot de bonnes nouvelles pour les propriétaires d’appartements en copropriété, sans distinction de taille. Il leur est désormais possible de substituer le DPE individuel de leur lot par celui, souvent plus favorable, de l’ensemble de l’immeuble.

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Une aubaine pour les appartements moins bien notés, qui pourront profiter d’une meilleure classification énergétique grâce aux performances globales de leur bâtiment. Cette mesure soulage particulièrement les propriétaires de logements atypiques tels que ceux situés sous les toitures, souvent pénalisés par leur situation.

Ce sursis accordé n’est cependant pas éternel, car l’horloge tourne vers 2034, date butoir après laquelle aucun bien noté G, F ou E ne pourra plus être proposé à la location. Il convient toutefois de préciser que ces nouvelles dispositions sont appliquées avec discernement : elles ne s’imposeront qu’aux contrats de bail arrivant à échéance.

Si vous occupez actuellement un « passoire thermique« , ou si vous en êtes propriétaire, vous n’aurez pas à précipiter des travaux de rénovation tant que le bail en cours n’arrive pas à son terme.

Les implications à long terme pour le marché locatif

Le recalibrage du DPE est une manœuvre qui semble offrir un répit temporaire aux propriétaires de logements mal classés.
Il s’agit avant tout d’un délai supplémentaire pour se conformer aux exigences énergétiques croissantes. Cela pourrait entraîner :

  • un ajustement des plans de rénovation
  • influencer les décisions d’investissement immobilier

La dynamique du marché locatif pourrait subir certaines mutations et les locataires actuels des logements classés G bénéficient d’une certaine sécurité quant à la continuité de leur bail actuel. Du côté des propriétaires, c’est l’opportunité de réévaluer la rentabilité de leur patrimoine sans la pression immédiate de l’obsolescence locative.
La mise en conformité des biens immobiliers avec les normes environnementales reste l’objectif ultime, mais l’échéancier pour y parvenir vient de gagner une marge de manœuvre non négligeable.