Alors que les passoires thermiques vont bientôt être interdites à la location en France, certaines villes se retrouvent aux prises avec un pourcentage élevé de ces logements classés F ou G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE). Cet article vous propose de découvrir les zones les plus impactées par cette mesure et d’analyser les conséquences pour les parcs locatifs concernés. Préparez-vous à explorer une problématique qui pourrait impacter un grand nombre de locataires et propriétaires dans les années à venir.
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Les logements mal classés
En France, près de 11% des logements mis en vente sont classés F ou G sur le DPE, d’après l’inventaire des annonces d’une plateforme immobilière au quatrième trimestre 2023. Ces logements sont actuellement dans le viseur de l’exécutif, qui prévoit d’interdire la location des logements notés G dès le 1er janvier 2025, et celle des logements F à partir de 2028. Une question se pose alors : faut-il investir dans une passoire thermique?
Cette mesure risque d’entraîner une réduction du parc locatif dans les zones où les passoires thermiques sont nombreuses, notamment dans les communes déjà confrontées à des pénuries de logements locatifs. Les propriétaires de ces biens sont donc incités à réaliser des travaux de rénovation énergétique pour améliorer leur classement sur le DPE et ainsi continuer à louer leurs logements.
17 villes beaucoup plus concernées que les autres
Les conséquences de l’interdiction de louer des passoires thermiques ne sont pas uniformes sur l’ensemble du territoire français.
Certaines villes ou régions présentent en effet un pourcentage plus élevé de logements classés F ou G sur le DPE. Le groupe Bien’ici a analysé les données de plus de 250 villes de taille grande ou moyenne pour identifier celles qui comptaient la plus grande proportion de logements mal classés parmi les biens à vendre lors du dernier trimestre 2023.
Voici 17 villes en région parisienne qui comptent la plus grande proportion de logements mal classés parmi les biens à vendre lors du dernier trimestre 2023 :
| Ville | Pourcentage de Passoires Thermiques |
|---|---|
| Paris | 30% |
| Villeneuve Saint Georges | 30% |
| Villemomble | 29% |
| Vincennes | 28% |
| Aubervilliers | 26% |
| Conflans Sainte Honorine | 26% |
| Colombes | 25% |
| Houilles | 25% |
| Vitry sur Seine | 24% |
| Vigneux sur Seine | 24% |
| Livry Gargan | 23% |
| Bondy | 23% |
| Suresnes | 23% |
| Montlucon | 23% |
| Asnieres sur Seine | 22% |
| Neuilly sur Seine | 22% |
| Le Havre | 21% |
Dans le classement Français, on observe une surreprésentation des communes franciliennes parmi les villes les plus concernées par cette interdiction de louer.
À La Courneuve, par exemple, 30% des annonces de biens à vendre ou à louer sont actuellement notés F ou G. On retrouve également des taux élevés à Villeneuve-Saint-Georges (29%), Paris (28%), Vincennes (28%) et Villemomble (28%).
À l’opposé, certaines villes comme Carcassonne, Istres et Vannes présentent un faible pourcentage de logements mal classés, avec respectivement 2%, 2% et 4% des annonces concernées.
Il est donc important de prendre en compte ces disparités territoriales lorsqu’on évalue les conséquences de l’interdiction de louer des passoires thermiques. Les propriétaires, locataires et municipalités devront faire face à des enjeux différents selon le taux de logements mal classés dans leur ville.
Sous ce compte sont regroupés plusieurs rédacteurs -dont moi- qui sont tous passionnés par l’univers de la maison et de la construction